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mercredi 24 décembre 2025

ALERTE SANTÉ : 108 médicaments à bannir de votre armoire à pharmacie en 2026

publié le

La revue Prescrire publie sa liste choc annuelle – Spasfon, Smecta, Voltarène : ces stars des pharmacies françaises qui vous mettent en danger

La revue médicale indépendante Prescrire vient de dégainer son bilan annuel, et le verdict tombe comme un couperet. Cent huit médicaments figurent désormais sur sa liste noire 2026, dont 89 toujours vendus dans les pharmacies françaises. Parmi eux, des noms qui trônent dans toutes les armoires à pharmacie du pays depuis des décennies.

Cette publication annuelle provoque chaque fois son lot de polémiques. Des laboratoires pharmaceutiques qui crient au scandale, des patients perdus qui ne savent plus quoi prendre, des médecins partagés entre habitudes de prescription et données scientifiques récentes. Mais Prescrire assume pleinement sa démarche : alerter sur les médicaments dont les risques dépassent largement les bénéfices.

Le Spasfon dans le viseur malgré ses millions d’utilisateurs

Premier choc pour les Français : le phloroglucinol, vendu sous le nom commercial Spasfon, figure en bonne place sur cette liste. Ce médicament en vente libre, qu’on trouve partout sans ordonnance, représente pourtant un monument national. En 2023, l’Assurance maladie a remboursé pas moins de 26,5 millions de boîtes. Autant dire que presque un Français sur deux en a avalé dans l’année.

Pourtant, les chiffres inquiètent les experts indépendants. Les effets indésirables possibles incluent des réactions allergiques sévères et, dans de très rares cas, le redoutable syndrome de Lyell. Cette maladie dermatologique peut s’avérer mortelle. Face à ces risques, l’efficacité réelle du Spasfon contre les douleurs intestinales ou gynécologiques reste floue. Les études peinent à démontrer qu’il fait mieux qu’une simple pilule de sucre.

Un détail révélateur : seuls la France et l’Italie commercialisent encore ce produit. La Belgique a tiré sa révérence dès 2010 en arrêtant sa mise sur le marché. Cette exception française interroge forcément. Pourquoi continuer à vendre massivement un médicament que nos voisins ont abandonné il y a quinze ans ?

Les anti-rhume et anti-toux dans la tourmente

L’hiver arrive avec son cortège de nez bouchés et de toux grasses. Les Français se ruent alors sur les sirops et pastilles miracles. Mauvaise pioche pour beaucoup d’entre eux. Le Toplexil, contenant de l’oxomémazine, provoque somnolences et autres désagréments sans vraiment soulager. Le Muxol, à base d’ambroxol, expose carrément à des réactions anaphylactiques ou des problèmes cutanés graves. Et tout ça pour une efficacité équivalente à du placebo.

Nouveauté 2026 : le géfapixant, commercialisé sous le nom Lyfnua pour traiter les toux chroniques, rejoint lui aussi le club très fermé des indésirables. Ce médicament récent semblait prometteur sur le papier. Dans la réalité, son efficacité déçoit pendant que les effets secondaires s’accumulent. Troubles importants du goût, infections respiratoires, calculs urinaires : la liste fait frémir.

Que prendre alors quand la toux nous empêche de dormir ? Prescrire suggère le dextrométhorphane, présent dans le sirop Tussidane notamment. Mais même cette alternative comporte ses limites. L’idéal reste encore de laisser faire la nature, avec du miel, des boissons chaudes sucrées ou du paracétamol si la douleur devient insupportable.

Les pastilles pour la gorge pointées du doigt

Les maux de gorge font vendre des millions de boîtes de pastilles chaque hiver. Le Maxilase, à base d’alpha-amylase, caracole en tête des ventes. Problème : son efficacité clinique n’a jamais été solidement prouvée. Pire encore, il peut déclencher des réactions allergiques parfois sérieuses.

Les experts de Prescrire persistent et signent : pour calmer une gorge irritée, rien ne vaut les bonnes vieilles méthodes de grand-mère. Miel dans une tisane chaude, eau sucrée, simple bonbon à sucer. Et si vraiment la douleur devient trop forte, un cachet de paracétamol fera l’affaire. Pas besoin de se compliquer la vie avec des produits aux noms compliqués et aux effets douteux.

Le Smecta et ses cousins argileux sous surveillance

Les argiles médicamenteuses ont longtemps fait figure de solution naturelle et sans danger. Le Smecta, médicament à base de diosmectite, trône dans toutes les armoires familiales pour soigner les diarrhées. Son cousin Rennieliquo, contenant de l’hydrotalcite, traite lui les brûlures d’estomac.

Sauf que ces argiles cachent un secret toxique : elles contiennent naturellement du plomb. Ce métal lourd neurotoxique pose particulièrement problème chez les enfants et les femmes enceintes. Face à ce risque avéré, Prescrire recommande de basculer vers des alternatives sans argile. Le Gaviscon, composé de bicarbonate et d’alginate de sodium, fait très bien l’affaire sans exposer aux métaux lourds.

Anti-douleurs articulaires : attention danger

Les douleurs articulaires touchent la majorité des Français à un moment ou un autre. Naturellement, beaucoup se tournent vers les anti-inflammatoires non stéroïdiens. Ces AINS, comme on les appelle dans le jargon médical, possèdent tous des effets secondaires bien connus. Problèmes digestifs, cardiovasculaires, rénaux : la liste s’allonge avec l’usage prolongé.

Certains produits se montrent particulièrement dangereux. Le Cartrex (acéclofénac) et le célèbre Voltarène (diclofénac) augmentent franchement le risque de mortalité cardiovasculaire. Infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque : ces complications surviennent plus fréquemment chez leurs utilisateurs réguliers que chez ceux qui prennent d’autres anti-inflammatoires.

Les décontractants musculaires type Miorel ou Lumirelax ne valent guère mieux. Le premier ne dépasse pas l’effet placebo. Le second, à base de méthocarbamol, provoque troubles digestifs et éruptions cutanées.

Grande nouvelle 2026 : la chondroïtine, vendue sous le nom Chondrosulf, rejoint la liste noire. Ce complément alimentaire ultra-populaire contre l’arthrose génère des centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires annuel. Pourtant, les données scientifiques montrent une absence totale d’efficacité. Ajoutez à cela des risques allergiques, et le verdict devient sans appel. La glucosamine, son compère dans les rayons articulations (Voltaflex, Flexea, Chondroflex), était déjà dans le collimateur depuis plusieurs années.

Que reste-t-il alors pour calmer ces satanées douleurs articulaires ? Le trio gagnant selon Prescrire : paracétamol, ibuprofène ou naproxène. L’astuce consiste à les utiliser ponctuellement, à la dose minimale efficace, sans s’installer dans un usage chronique.

Antidépresseurs : efficacité contestée, dangers avérés

La santé mentale représente un enjeu majeur, et les antidépresseurs sauvent des vies. Mais certains posent plus de problèmes qu’ils n’en résolvent. Le Valdoxan (agomélatine) illustre parfaitement ce paradoxe. Dans les études cliniques, il ne fait pas mieux qu’une pilule de sucre. Pendant ce temps, les effets indésirables s’accumulent : hépatites, pancréatites, augmentation du risque suicidaire, réactions cutanées graves.

Le Seropram (citalopram) et le Seroplex (escitalopram), deux poids lourds de la famille des IRS, présentent eux un danger spécifique en cas de surdosage. Comparés à d’autres antidépresseurs de la même classe, ils exposent à des risques accrus quand on dépasse les doses recommandées.

Deux nouveaux venus sur la liste 2026

L’andexanet alfa, commercialisé sous le nom Ondexxya, fait son entrée remarquée sur la liste noire. Ce médicament hospitalier sert à contrer certaines hémorragies graves. Malheureusement, il provoque lui-même un risque thromboembolique important. Autrement dit, il peut déclencher des caillots sanguins potentiellement mortels. Le remède devient alors pire que le mal.

Autre ajout 2026 : le fézolinétant, vendu sous le nom Veoza. Ce traitement non hormonal tout récent vise à soulager les bouffées de chaleur de la ménopause. Sur le papier, l’idée semblait séduisante pour les femmes ne pouvant ou ne voulant pas prendre d’hormones. Dans les faits, les bénéfices peinent à se matérialiser tandis que les atteintes hépatiques, parfois graves, s’accumulent dans les remontées d’effets indésirables.

Que faire concrètement avec cette liste ?

Figurer sur la liste noire de Prescrire ne signifie pas un retrait automatique du marché. Les autorités sanitaires françaises ne suivent pas systématiquement les recommandations de la revue indépendante. Ces médicaments restent donc en vente libre ou sur ordonnance selon les cas.

Cette situation crée un flou artistique qui déstabilise les patients. Faut-il jeter immédiatement sa boîte de Spasfon ? Arrêter brutalement son antidépresseur ? Refuser la prescription de Voltarène que le médecin vient de griffonner ?

La réponse tient en quelques principes simples. Jamais d’arrêt brutal sans avis médical, surtout pour les psychotropes comme les antidépresseurs. En revanche, lors du prochain rendez-vous, on peut légitimement demander à son médecin s’il existe des alternatives plus sûres. Pour l’automédication, mieux vaut écarter d’office les produits listés et se tourner vers les options plus simples recommandées par Prescrire.

Cette publication annuelle remplit une mission essentielle : rappeler que médicament ne rime pas forcément avec inoffensif. Derrière chaque pilule se cachent des molécules actives qui peuvent soulager mais aussi nuire. Les Français consomment beaucoup trop de médicaments comparé aux autres pays européens. Cette liste noire pousse à la réflexion avant d’avaler la première gélule venue.

Les laboratoires pharmaceutiques hurlent régulièrement contre ces classements qu’ils jugent excessifs. Mais Prescrire, revue totalement indépendante sans publicité ni conflit d’intérêts, ne lâche rien. Son crédo reste simple : informer patients et soignants sur la base des données scientifiques disponibles, même quand ça dérange les intérêts commerciaux.

En attendant, cette liste 2026 invite chacun à faire le tri dans son armoire à pharmacie. Et surtout, à ne jamais oublier qu’un bon médicament reste avant tout celui qu’on ne prend pas quand on n’en a pas vraiment besoin.

Aaron Lecedres
Aaron Lecedreshttps://minuteduchef.com
Passionné de cuisine et de nutrition, j’explore chaque jour de nouvelles recettes équilibrées. J’aime comprendre comment les aliments influencent notre santé et je partage mes découvertes pour aider à mieux manger, sans se priver.

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